Avant de se lancer dans une restauration, il faut bien analyser son sujet. Donc quel est le matériau et quelles sont les techniques  utilisées ? Le mobilier étudié a-t-il déjà fait l’objet de restaurations antérieures et quelles sont ses fragilités ? Et surtout l’objet est-il en péril ?

Car avant de  déplacer l’objet à restaurer jusqu’à l’atelier , il conviendra de le stabiliser afin qu’il ne se dégrade pas davantage au cours du trajet.

Mais parfois tout n’est pas visible au cours de la première analyse car des restaurations précédentes peuvent masquer l’état d’origine. C’est pourquoi il faut se méfier des peintures dorées qui cachent souvent un mauvais état en-dessous.

Mais dans tous les cas, le restaurateur travaille en concertation avec le commanditaire.

Par exemple pour la statue de saint Joseph présentée ci-dessus, un petit trou visible dans la main gauche de l’enfant Jésus ne laissait pas de doute sur le fait que quelque chose était placé dans cette main. Or il fut aisé de définir que l’enfant devait tenir un globe surmonté de la croix car c’est une image récurrente de la religion. Alors il fallut concevoir ce globe en harmonie avec la taille de la main et le volume de la statue, tout en s’appropriant le style et la facture de l’artisan qui l’avait créé à l’origine. Puis restituer une croix également en harmonie avec le style de la statue.

Que d’émotions !